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Émission de radio sur le sujet de Woert, le bouclier fiscal et les chevaux de Chantilly, la commune ou Woert est Maire:
http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=1999&var_recherche=chevaux
Derrière les laques, les déodorants et l’éternel féminin... un peu d’histoire ancienne.
(extrait de Histoire Secrète du Patronat, Benoit Collombat et al., La Découverte 2009)
L’Oréal, fondateur Eugène Schueller (1881-1957)
Fils de pâtissier alsacien devenu préparateur en pharmacie, il se rend célèbre avant la première guerre mondiale en lançant avec succès une teinture pour cheveux, « L’Oréal ». Après la guerre, Schueller s’associe avec un financier, Henri de Rothschild, pour lancer Monsavon, puis les vernis Valentine ou le shampooing Dop.
Il devient un homme d’affaires riche et prospère, qui se mêle aussi de politique. En 1936, il fraye avec les groupes d’extrême droite et, en 1940, il accueillera le régime de Pétain comme une « délivrance ».
En 1941, en accord avec les autorités allemandes, le P-DG de Monsavon L’Oréal crée le Mouvement social-révolutionnaire avec Eugène Deloncle, l’ancien animateur du mouvement d’extrême droite la Cagoule, qu’il côtoie depuis des années et dont il est le mécène. Puis il participe à l’équipe dirigeante du Rassemblement national populaire (RNP) de Marcel Déat (1894-1955).
Mais à la libération, il ne figure sur aucune liste noire. Il s’empresse alors de faire reparaître le magazine Votre Beauté et relance ses affaires, qui lui survivront : le groupe L’Oréal deviendra après sa mort un géant mondial des cosmétiques.
(...) Pendant toute sa carrière, [Claude Bébéar] s’appuiera sur de puissants réseaux pour assurer sa réussite (...) A Rouen, il rencontre deux hommes politiques qui vont peser puissamment sur son destin. Le premier s’appelle André Bettancourt, le gendre d’Eugène Schueller, fondateur du groupe L’Oréal. Très impliqué dans le gouvernement de Vichy avant de devenir résistant, proche de François Mittérand, Bettencourt est un des hommes forts de la Normandie. Son ralliement à de Gaulle n’est que de façade. Grâce à sa fortune, il soutient les Républicains Indépendants (RI), puis l’Union pour la Démocratie Française (UDF) de Valery Giscard d’Estaing.
Dans les années 1990, Jean Frydman, actionnaire évincé d’une filiale de L’Oréal, révélait les "erreurs de jeunesse" de plusieurs dirigeants du groupe. Dans un documentaire de William Karel (La Cagoule, enquête sur une conspiration d’extrême droite, Arte Vidéo, 1996), on apprend que le groupe a embauché par exemple :
Jacques Corrèze, ancien cagoulard, soupçonné d’avoir participé à divers assassinats, collaborateur notoire sous l’occupation, cadre supérieur chez l’Oréal (Espagne, Amérique Latine, Etats-Unis)
Jean Filliol, ancien cagoulard, chargé des basses œuvres au sein de l’organisation secrète, dit « le Tueur ». Pendant la guerre, il devient le patron du sinistre deuxième service de la milice de Joseph DARNAND à Limoge. Il fuit en Allemagne en 1944, puis en Espagne où il sera finalement embauché par l’Oréal.
On peut lire aussi une série de d’articles parus en 2009 dans le diplo, notamment http://www.monde-diplomatique.fr/2009/06/CHOLLET/17174
Et ce monsieur nous pond la réforme des retraites ?!
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