le Nouvel Ordre Mondial

Nous avons appris à nous défaire de nos croyances, a nous éloigner de la pensée magique, a ne plus considérer que la pensée scientifique. Nous avons de ce fait oublié que la pensée scientifique n'est pas une pensée pure mais un processus, un chemin à suivre, une constante remise en question. Nous avons cru que les énoncés scientifiques étaient des vérités, mais ce ne sont que des hypothèses qui collent aux observations.

Nous avons enseigné ces hypothèses comme des vérités, ridiculisant même les esprits libres qui les remettaient en question. Nous nous sommes donc libéré du piège de la pensée magique pour retomber aussi vite dans un carcan encore plus rigide, un piège encore plus dommageable et plus profond; les certitudes …

Le principe scientifique s'est étouffé dans son propre orgueil, tout fière qu'il était de comprendre certaines loi de l'univers, il a vite oublié le chemin emprunté pour y arriver; l'ouverture d'esprit, la non-certitude, la remise en question. Combien de découvertes archéologiques ont été passé sous silence parce qu'elle ne cadraient pas avec la thèse officielle ? Combien de révolutions, de sauts de paradigme ont été perdus, effacé par les gardiens de la doctrine ? Trop orgueilleux pour seulement osé penser remettre en question les hypothèses qu'ils enseignent comme des faits, des vérités, des certitudes ?

Saviez vous que Darwin lui même se fiait sur les avancés futures de la science pour confirmer ce qu'il a appelé la '' théorie de l'évolution '' ? Soulignant par l'usage du mot théorie que ce n'était qu'une hypothèse, qu'une ''idée'' qui collait aux observations. Saviez-vous qu'il a lui même souligné diverses observations qui tendaient à réfuter sa théorie ? Et que les découvertes faites par la suite n'ont jamais prouvé sa théorie, même que plusieurs, un grand nombre en fait, pointerait une direction différente ? Bien sur que non ! Les recteurs d'université ne pourront jamais avouer avoir ''instruit'' des milliers de nos scientifiques modernes avec des certitudes douteuses … Il ont préféré balayer ces découvertes sous le tapis les nommant aberrations …

Croyez vous que l'archéologie soit la seule science qui souffre de cette maladie de la certitude ? Ce n'est qu'un exemple que j'ai pris pour illustrer mon propos, Des exemples de théorie réfutés non pas parce qu'elle sont inexacte ou impossibles mais parce qu'elles remettent en question des certitudes établies depuis trop longtemps, sont légions.

Est-ce cela la science ? Se priver de connaissances lorsqu'elles dérangent ceux qui se sont abrogé le titre d'enseignant, alors qu'ils sont en fait comme tout le monde, des chercheurs ? Le jour ou nous croyons savoir, le jour ou nous oublions que notre connaissance ne repose que sur des hypothèses ou les dires et les découvertes de d'autres, nous tombons dans le piège des certitudes. Ce carcan qui emprisonne l'esprit, cet illusion d'arrivée à destination cache le long chemin et les divers carrefours qui restent à explorer.

L'importance de garder une ouverture d'esprit face à ce qui nous dépasse est la seul certitude qui devrait être enseigné comme telle. Les découvertes qui tendent à remettre nos acquis en question devraient être les principaux sujets d'étude. Nous voulons oublier ces découvertes dérangeantes, les cacher à nos yeux parce qu'elles nous renvoie à notre propre ignorance de la nature... De notre nature …

C'est pourquoi nous, chercheur de vérités, devons éviter tant que possible les certitudes. Bien sûr, il est difficile de se construire une vision solide sur des bases mouvantes au gré des remises en question. Je ne prétend pas être à l'abri de ce mal intellectuel, de cette tendance à croire que je sais... Commencer chaque phrase par ''je suppose'' ou ''je crois'' ou ''selon moi'' deviens vite redondant et insupportable à la lecture d'un texte.

Dites vous que tout ce que mes réflexions présentent comme des acquis, des certitudes de ma part ne sont que des hypothèses de travail. Je tente de rester ouvert lorsque des points de vue différents des miens surgissent. Je peux surement à l'occasion, comme tout le monde, faire preuve de certitudes inexactes. Je ne tiens pas à faire la leçon à personne avec ce texte, juste à dire que nous devrions prendre en exemple Socrate qui disait du haut de tout son savoir et sa sagesse : '' Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien ''

La civilisation perdue de David Macaulay

La civilisation perdue de David Macaulay aux deux Coqs d’or est un album étonnant. Il s’agit d’une fiction qui mêle dessins et textes. L’argument est le suivant : Des archéologues du futur découvrent lors de fouilles, la chambre d’un motel américain.
Le texte décrit cette découverte, mais dans la deuxième partie du livre , les archéologues interprètent leurs trouvailles... Le rapport texte image est alors des plus amusants. En effet, l’interprétation des scientifiques est à mille lieux de ce que le lecteur sait des objets retrouvés...

Premier indice

En 1985 un cataclysme d’un ampleur sans précédent détruisit virtuellement toute forme de vie sur le Continent nord-américain. Le 29 novembre au matin, une réduction fortuite des tarifs postaux applicables aux courriers dits de troisième et quatrième catégories ensevelit les citoyens américains sous des tonnes de prospectus publicitaires, brochures et autres dépliants gratuits.
L’après-midi, des impuretés apparemment restées en suspension dans l’air depuis des siècles finirent par céder à la pesanteur et s’écroulèrent sur ce qui restait d’une population déjà pétrifiée.
En moins d’une journée, la civilisation la plus avancée de l’ancien monde avait péri.

Le grand autel

Cette magnifique structure, vers laquelle tout ce qui se trouvait dans l’antichambre était orienté, représente l’essence de la communication religieuse telle que la pratiquaient les anciens nord-américains. Bien qu’il fût conçu pour entrer en rapport avec un grand nombre de dieux, l’Autel semble avoir été destiné avant tout à la communion avec les dieux Chaîne 1 et Chaîne 2. Un certain aspect de cette communion se traduisait par une série de coups de poing, si l’on en croit les marques d’impact retrouvées sur l’Autel. Le dialogue se poursuivait symboliquement dans la vie éternelle grâce au communicateur que l’on plaçait dans la main du défunt. Sous la gracieuse façade de verre de l’autel supérieur, on trouve une série de cases vides ou scellées réservées aux offrandes.

Le goupillon sacré

Cet accessoire remarquable était entièrement réalisé en plasticus. Après l’avoir trempé dans l’eau de l’urne sacrée, on l’agitait au-dessus du mort, puis à travers toute la chambre. Cela représentait le nettoyage symbolique de la demeure éternelle.

L’urne sacrée

Cette relique des plus précieuses fut découverte dans la chambre intérieure. L’urne était taillée dans la masse d’un gros bloc de porcelaine, puis minutieusement polie. Elle symbolisait l’essence même de toute la cérémonie funéraire. Agenouillé devant elle, l’officiant entonnait le chant rituel cependant que le flux de la Source Sacrée venait se mélanger à des morceaux de parchemin.

Le grand collier de cérémonie

Cet objet était porté par l’officiant au cours de la cérémonie funéraire. Il est superbement exécuté en plasticus de la plus haute qualité. Les experts le datent de 1979 après J.-C. environ, ce qui en fait un des colliers les plus anciens jamais retrouvés. Les deux convexités hémisphériques qui figurent sur la partie pleine du collier avaient une fonction apparemment décorative. Les deux connecteurs en spirale que l’on voit sous le collier servait à attacher celui-ci à l’urne après la cérémonie.

La boîte à musique

Cet instrument délicat, placé immédiatement au-dessus de l’Urne Sacrée, avait deux fonctions. D’abord, en abaissant la manette extérieure, on déclenchait dans l’urne le flot de la Source Sacrée. Ensuite, une fois la manette abaissée, un filet d’eau continuait de couler grâce à un mécanisme intérieur, créant un simple accompagnement musical qui pouvait durer pendant toute la cérémonie, sinon jusque dans la vie éternelle.

Le Tapacloche

Cet instrument à percussion extrêmement complexe fut trouvé près de la statue de Watt. Ses inscriptions, évoquant celles de la façade de l’autel supérieur, impliquent une connexion symbolique avec les dieux. On jouait du Tapacloche en prenant chaque moitié de l’instrument dans une main, et en les cognant l’une contre l’autre selon quelque système rythmique préétabli. Le choc faisait tinter une clochette à l’intérieur de la plus grosse moitié de l’instrument. Les deux parties du Tapacloche étaient reliées par un ressort merveilleusement conçu, lequel se reformait par miracle et reprenait un nombre d’anneaux identique après chaque récital.



Tout ce qui se trouvait dans l’antichambre faisait face au Grand : Autel (n° 1), y compris le corps du défunt qu’on avait allongé sur la plate-forme de cérémonie (n° 5). Ce dernier avait à la main le Communicateur Sacré (n° 3). Divers articles vestimentaires, dont le pectoral de cérémonie (n° 2) et des chaussures conçues pour retenir des pièces de monnaie (n° 6), étaient éparpillés à travers la pièce. Il y avait sur l’Autel et près de la plate-forme des récipients ayant autrefois contenu des libations et des offrandes (n° 9). Près de la plate-forme également se dressait une statue de la fidèle déesse WATT, symbole de la clarté éternelle. Mais l’accessoire le plus important de l’antichambre était sans doute le récipient marqué ICE (n° 14). Cet objet, dont la fonction dérivait sans doute de celle des anciens vases funéraires de l’origine des temps, était destiné à conserver pour l’éternité, du moins symboliquement, les organes internes du défunt. Les Yanks, amateurs de terminologies complexes donnaient à ce récipient le nom d’Isolateur des Contenus Essentiels.



ou mènent les certitudes ...


source: http://www.lille.iufm.fr/passages/article.php3?id_article=212

Oui c'est vraiment excellent avec une pointe de fantastique en plus ! Tout ce que j'aime